« Voyageuse toujours un peu perdue ». C’est ainsi que je me présentais sur BlueSky depuis juillet 2023. Quand les journalistes et les médias québécois se sont mis à migrer massivement vers cette nouvelle planète à l’air encore pur, j’ai eu envie, un moment, de garder cette identité un peu floue. J’aimais l’idée de retrouver l’espace anonyme du voyage, où l’on se présente par son prénom et entame des discussions spontanées les deux pieds dans le sable, en se fichant éperdument des étiquettes.
Une dizaine de jours plus tard, je me suis résignée à modifier ma bio : l’énième réseau était devenu ZE place to be. Des bruits de criquets, on était passés aux gazouillis, qui n’ont cessé de s’intensifier depuis. La salle s’était remplie de gens avec des chemises bien repassées. J’ai remis mes chaussures et mes multiples casquettes. Il faut savoir lire la pièce.
Mon avis d’ex-chroniqueuse techno qui prenais un plaisir fou à tester les nouveaux réseaux sociaux dans les années 2000, pendant que mes collègues levaient les yeux au ciel (coucou les NerdZ) ? Oui, BlueSky vaut la peine qu’on s’y arrête. Je suis d’accord avec chaque mot de ce texte de Kevin Rose publié hier dans The New York Times: « Bluesky a un soupçon de l'ancienne magie de Twitter, mais le sentiment de liberté qu'il offre pourrait être encore meilleur. » Mis à part quelques couacs, l’atmosphère y est franchement très agréable.
Toutefois, comme plusieurs d’entre vous, j’en ai marre de rebâtir des communautés. Je ne crois pas non plus retrouver l’enthousiasme de Twitter des années 2008-2009 (en 2007, c’était aussi désert que BlueSky en 2023), quand tout était encore à découvrir, même si pour le moment, j’apprécie le « sentiment de liberté » évoqué par Kevin Rose. Je reste consciente que tout peut changer du jour au lendemain, comme ce fut le cas sur Twitter après la première élection de Trump et de façon encore plus marquée suite à l’achat de la plateforme par Elon Musk. Comme un ex toxique qu’on a beaucoup aimé, Twitter n’est cependant pas facile à quitter... Si vous faites partie de ceux qui tentez de comprendre BlueSky, je vous invite à lire ce texte de Maxime Johnson sur Avenues.ca.
Mon rapport aux réseaux sociaux est le même qu’au voyage : un désir constant d’explorer. En réel comme en virtuel, j’aime prendre un pas de recul pour observer. Réfléchir. Ressentir. Me perdre, aussi.
Alors, pourquoi ce Substack après avoir alimenté un blogue pendant une douzaine d’années et être déjà active sur plusieurs réseaux sociaux ? Principalement pour partager mes chroniques et reportages publiés et diffusés dans différents médias, avec quelques commentaires et infos complémentaires. Si vous vous intéressez au voyage sous toutes ses formes, c’est pour vous. Je n’ai encore aucune idée de la fréquence à laquelle cette infolettre sera envoyée (je vise pour l’instant une à deux fois par mois).
Il est aussi possible que je retire mes chaussures de temps en temps.
Quelques articles pour (re)faire connaissance :
• Ces voyages que je ne ferai pas, une chronique sur les coulisses de mon métier publié sur Avenues.ca le 1er mai 2024.
• Balado Question d’intérêt avec Gérald Fillion, 25 juillet 2024
• Être journaliste voyage en 2024, publié sur LinkedIn le 4 mars 2024
• Un 18 septembre sur Terre, Avenues.ca, 18 septembre 2024
• Le questionnaire Moteur de recherche, 1er octobre 2021 (J’ai publié une version écrite ici en décembre 2021.)
• Voyager mieux, est-ce vraiment possible?, mon dernier livre publié chez Québec Amérique en 2023
• Sous la jaquette, entrevue vidéo réalisée lors de la sortie de mon essai Que reste-t-il de nos voyages ? en 2019.
• Le grand saut, le tout premier billet de mon blogue Taxi-Brousse (que je n’alimente plus), en mars 2008.
• Mes articles regroupés sur LinkTree